L’époque où un site WordPress dépendait du moindre copier-coller de code est révolue.

Avec l’éditeur Gutenberg et le Full Site Editing (FSE), les utilisateurs peuvent enfin créer, modifier et enrichir leurs pages sans passer par le développeur à chaque changement.

Mais attention : plus de liberté ne veut pas dire anarchie.

Bien configuré, l’éditeur offre au contraire une autonomie cadrée, où tout est possible… sans que rien ne parte de travers.

🧩 Un éditeur pensé pour la liberté, mais encadré par le design

Gutenberg repose sur un système de blocs, un peu comme des briques de Lego :

chaque élément (titre, image, bouton, galerie…) est un bloc que l’on peut ajouter, déplacer ou styliser directement dans l’éditeur.

Là où le développeur intervient, c’est dans le cadrage :

les couleurs, les marges, les typographies et les variantes de blocs sont définies pour respecter la charte graphique du site.

Résultat : même sans compétences techniques, le client peut créer de nouvelles pages ou actualiser son contenu,

tout en gardant un rendu cohérent et professionnel.

🧰 Des blocs personnalisés et stylés

Les blocs natifs de WordPress couvrent déjà la majorité des besoins.

Le développeur peut ensuite les adapter :

• améliorer un bloc existant (ex. galerie enrichie avec Fancybox),
• créer des blocs personnalisés pour des usages précis,
• ou proposer plusieurs variantes visuelles d’un même bloc (couleurs, styles, espacements…).

🧩 Exemple concret :

sur un site d’équipe, chaque collaborateur a sa “carte” (photo, fonction, contact). Ces données sont centralisées (ACF), mais affichables librement dans les pages, avec un design homogène et une totale liberté d’utilisation pour le client.

✅ Blocs conservés

Les blocs essentiels à la rédaction, à la mise en page et à la valorisation visuelle du contenu restent disponibles. Ils ont été sélectionnés pour permettre une création libre, mais toujours cohérente avec le design du site.

✏️ Texte

Blocs utilisés pour rédiger et structurer le contenu.

• Paragraphe
• Titre
• Liste
• Citation
• Bloc Détails (accordéon, pour afficher du contenu dépliable)
• Bloc Info (citation en exergue / encadré de mise en avant, stylé selon la charte)
• Tableau

🖼️ Média

Pour illustrer les pages et dynamiser les contenus.

• Image
• Galerie
• Vidéo
• Média et texte
• Fichier (PDF ou document à télécharger)
• Bannière interne (image pleine largeur, utilisée pour rythmer une page ou séparer des sections)

🎨 Design (structure et mise en page)

Pour organiser les blocs et créer des compositions visuelles variées.

• Colonnes
• Groupe
• Rangée
• Séparateur
• Espacement
• Boutons (un ou plusieurs alignés)

🧩 Widgets et intégrations simples

Certains blocs dynamiques utiles sont conservés pour garder de la souplesse.

• Formulaire de contact (ex. Contact Form 7)
• Carte (bloc personnalisé ou iframe stylée)
• Liste d’actualités / d’événements (requête stylée)
• Navigation interne ou sommaire (liens vers d’autres pages du site)

🎨 Tous ces blocs sont stylés et encadrés par le thème pour garantir :

• une cohérence graphique (marges, couleurs, typographies),
• un rendu professionnel sans effort,
• et une édition claire et intuitive adaptée aux contributeurs non techniques.

🚫 Blocs masqués volontairement

Les autres blocs — plus techniques ou liés à des usages anciens — sont volontairement désactivés afin de ne conserver que l’essentiel pour la création de contenu.

Cela inclut par exemple :

• les blocs “Code”, “HTML personnalisé” ou “Shortcode”,
• les anciens blocs de widgets (Calendrier, Archives, Catégories, etc.),
• les blocs “Thème” (En-tête, Pied de page, Élément de modèle, etc.),
• et la longue liste de blocs d’intégration externe (YouTube, TikTok, Twitter, Vimeo, Spotify, etc.).

💡 L’objectif : une interface épurée, centrée sur le contenu, sans distraction ni risque de casser la mise en page.

🧱 Quelques exemples de blocs cachés : Archives, Catégories, Flux RSS, Navigation de publication, En-tête, Pied de page, Code, Préformaté, Intégrations externes (YouTube, TikTok…).

À qui s’adresse cette autonomie ?

👉 Aux structures qui gèrent beaucoup de contenu :

mairies, associations, offices de tourisme, écoles, clubs, collectivités…

Elles peuvent créer et mettre à jour leurs pages elles-mêmes, sans passer par l’agence à chaque fois.
Une simple formation suffit pour être autonomes — et faire des économies à long terme.

👉 Aux indépendants et petites entreprises qui veulent travailler leur référencement :

rédiger des pages autour de leurs services, publier des actualités, enrichir leur site petit à petit.
Ils peuvent créer du contenu régulièrement, tout en restant dans un cadre pro.

👉 Et à tous les clients qui veulent juste pouvoir changer un horaire, ajouter un service, modifier une équipe,

sans avoir à ouvrir un ticket ou une facture à chaque fois.
Et s’ils n’y arrivent pas, le développeur est là — en backup.

Créer son site seul : la fausse bonne idée

Jusqu’ici, on a parlé d’un site configuré, encadré, où les bons blocs sont sélectionnés et stylés pour garantir un rendu pro.

Mais il faut distinguer cette approche d’une autre, très répandue :

celle du WordPress “brut”, installé en quelques clics, sans thème sur mesure ni travail de préparation.
Dans cette version de WordPress, tous les blocs sont disponibles — sans filtre, sans charte, sans garde-fou.

Et là, la tentation est forte :

“Puisque tout est déjà là, je peux bien le faire moi-même !

Il y a plein de tutos sur YouTube, des thèmes gratuits, des constructeurs visuels… ça a l’air simple !”

Et c’est vrai : en apparence, tout est fait pour donner envie d’essayer.

Les plateformes “no-code” et les vidéos promettent toutes la même chose :

“Créez votre site professionnel sans code, en quelques clics !”

Mais dans la réalité, c’est souvent une autre histoire. Un site web n’est pas juste une suite de blocs qu’on aligne joliment.

C’est votre vitrine, votre carte de visite, votre outil de travail. Et sur un outil de travail, l’amateurisme finit toujours par se voir. Un site qui vous représente, censé valoriser votre activité, mais qui n’est finalement pas “pro” du tout ?

C’est l’effet inverse de celui recherché : perte de crédibilité, image brouillonne, et impression d’un travail “fait maison” — dans le mauvais sens du terme.

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C’est un peu comme ces logiciels de mise en page ou de retouche photo : on commence plein d’énergie, on regarde des tutos, on teste, on installe dix plugins “magiques”, un constructeur visuel, un thème premium “tout-en-un”… et on finit avec une usine à gaz.

Résultat :

• le site devient lourd et lent,
• le design perd sa cohérence,
• et la maintenance devient un casse-tête.

Ajoute à cela des plugins non mis à jour , ou récupérés sur des sites douteux (bonjour les failles de sécurité 👋), et tu obtiens un mélange instable, fragile et risqué.

Mais le plus coûteux, c’est le temps.
Des soirées entières à ajuster un bloc, à corriger un alignement ou une marge, et au final un site “terminé”, mais qui ne donne pas une image professionnelle.

Et pour une entreprise, c’est problématique : le site reflète directement la qualité du travail, la rigueur et la crédibilité.
Un design approximatif, une typographie mal gérée ou une navigation confuse, et la confiance se perd avant même le premier contact.

Gutenberg, bien configuré, change tout.

Le développeur prépare le terrain : les styles sont définis, les bons blocs sont sélectionnés, le tout reste harmonieux et évolutif.
Le client, lui, n’a plus qu’à se concentrer sur le contenu. Il garde la main, tout en bénéficiant d’un cadre pro.

Un peu comme dans cette publicité célèbre : une femme prépare un gâteau avec une base prête à l’emploi, le sort du four, le décore joliment, et dit fièrement :

“C’est moi qui l’ai fait !”

Elle n’est pas pâtissière accomplie, mais le résultat est beau, bon et réussi — parce qu’elle a eu une bonne base.

C’est exactement ce que permet un site WordPress bien conçu : la liberté de créer, d’évoluer et de s’exprimer, sans perdre la qualité ni la crédibilité professionnelle.

✅ En résumé

• Gutenberg donne de la liberté, mais dans un cadre pensé pour durer.
• Le client gagne en autonomie, sans perdre la cohérence du design.
• L’agence reste présente en soutien, sans être indispensable au quotidien.